Le mental est la partie de notre esprit qui analyse, compare, juge, déduit, choisit. Il est un instrument de réflexion très utile, qui devrait être notre serviteur, mais qui devient vite notre maître lorsqu’il fonctionne en pilote automatique et ne sait plus s’arrêter.
En anglais, ou en espagnol, il y a deux mots pour l’esprit : mind et spirit (ou la mente, et el espíritu).
La partie « mind » est cette part de notre esprit qui nous permet d’appréhender le monde réel ; il est en partie conscient et en partie inconscient.
La partie « spirit » serait la part la plus évoluée de notre Esprit, celle qui nous élève et révèle notre humanité dans ce qu’elle a de meilleur.
Soit vous avez plutôt tendance à « penser avec votre cerveau » (esprit logique et rationnel, basé sur des faits concrets et des raisonnements), soit vous appréciez aussi de « penser avec votre Esprit », c’est-à-dire avec la totalité de votre être, et vous pouvez englober alors les champs physiques ET métaphysiques, le matériel et l’immatériel, les apparences et ce qu’il y a au-delà des apparences.
Le cerveau croit souvent que c’est la tête qui dirige, mais l’Esprit écoute aussi volontiers le coeur et le corps.
Les hindous parlent de « monkey mind », car notre mental est souvent agité, turbulent et incontrôlable. Il saute d’une idée à l’autre comme un singe saute de branche en branche, et il jacasse beaucoup. Il est vite distrait.«
Ça » parle dans notre tête, même si parfois nous n’avons même pas conscience de ce brouhaha mental, comme les gens qui laissent la radio ou la télé allumée à longueur de journée, et n’y prêtent même plus attention.
D’ailleurs, les débutants en méditation sont parfois découragés, car ils espèrent trouver le calme en s’intériorisant, mais une fois immobiles et les yeux fermés, ils sont assaillis par un flot de pensées, de voix intérieures ou d’images. Nous baignons dans un océan de pensées…
Mais prendre conscience de ce monde intérieur est la première étape, qui va donner ensuite envie d’apaiser notre état d’esprit, afin d’accéder à plus de bien-être.
L’esprit ne peut s’empêcher de penser, comme le corps ne peut s’empêcher de respirer, mais il y a des périodes de calme où le mental est plus silencieux, et où les pensées sont plus légères, plus flottantes, un peu comme des nuages qui traversent le ciel.
Votre monde intérieur est très vaste, c’est comme un royaume dont vous seriez le roi ou la reine. Et un monarque éclairé veille à la prospérité de son royaume, à la paix intérieure, et à la paix avec les royaumes voisins.
Vous pouvez dépenser beaucoup d’énergie à essayer de calmer le singe intérieur, ce mental qui agite une multitude de pensées plus ou moins pertinentes (remarquez qu’il vous inquiète souvent avec des scénarios qui n’arriveront jamais, ou des jugements erronés).
Mais vous pouvez aussi choisir de porter votre attention, votre conscience, votre éclairage intérieur, sur les croyances aidantes, les ressources intérieures, les opportunités que la vie vous propose, ou même tout simplement sur les souvenirs ou projets agréables afin de se détendre l’esprit.
Vous avez un ESPRIT, qui est un vaste champ de mémoires, de croyances, d’expériences, d’imagination, de réflexions, et même de sagesse profonde.
Et vous avez une CONSCIENCE, que vous pouvez diriger (plus ou moins) là où vous le souhaitez, un peu comme une lampe torche qui va éclairer, mettre en lumière, ce vers quoi vous dirigez le faisceau lumineux.
Notre petite conscience humaine, en tant qu’individu, est certes assez limitée (nous n’avons jamais une conscience globale d’un sujet, d’un domaine ou des autres esprits humains), mais nous avons le pouvoir de choisir sur quoi nous allons porter notre attention.
Notre énergie suit notre attention : si vous vous focalisez sans cesse sur des soi-disant problèmes extérieurs (le sujet de vos préoccupation, l’objet de votre désir, la personne responsable de vos tourments), vous perdez de l’énergie.
Afin de limiter cette fuite d’énergie, vous pouvez observer le monde extérieur, puis revenir tranquillement en votre fort intérieur, et observer l’impact que les faits de la vie courante ont sur votre état d’esprit, votre état intérieur.
L’intelligence peut être définie comme une capacité à s’adapter au monde et à la vie.
Elle permet de passer du sentiment de victime à une envie de vivre chaque évènement comme une expérience de vie qui va vous permettre d’évoluer, et de grandir en sagesse et en expérience.
Elargir le champ de conscience, ou mettre en lumière ce qui est précieux et utile pour vous, est plus aisé lorsque vous vivez des états modifiés de conscience (comme en hypnose), ou des états élargis de conscience (comme en méditation ou en hypnose humaniste).
Etes-vous conscient d’avoir des contrariétés familiales, professionnelles ou amoureuses qui occupent trop de place dans votre esprit ? Est-ce que vous vous focalisez sur des paroles blessantes, des événements qui se sont mal passés, des comportements de certaines personnes qui font tourner votre moral en boucle, comme un hamster dans sa roue ?
Seriez-vous curieux de moins écouter le mental, afin de découvrir un peu plus le potentiel qui dort en vous, et que vous pourriez aujourd’hui mettre en lumière ?
Plus vous pratiquez quelque chose, plus vous serez bon dans le domaine.
Plus vous pratiquez la rumination, et plus elle sera présente.
Plus vous pratiquez le calme intérieur, et plus votre esprit goûtera des moments de paix.
L’hypnose et la méditation sont des voies royales pour découvrir de nouvelles pratiques. Même si le changement se fera progressivement et en douceur.
Avez-vous envie d’essayer ?