Aujourd’hui je vous invite à privilégier le ressenti !
Lâcher le mental qui aime complexifier jusqu’à l’anxiété, et revenir au temps du corps, aux perceptions subtiles…
Nous sommes un ensemble corps-esprit. Nous vibrons corps & âme.
Peu importe les mots, ils sont très réducteurs, et la parole est éphémère.
L’âme n’est pas un concept intellectuel ou religieux, c’est le mot utilisé pour nommer « Ce Qui Est », notre Être profond, l’Essence même de qui nous sommes, ce qui fait que nous sommes incarnés dans un corps.
C’est ce qui nous relie à l’infini, à ce qui est plus vaste et plus mystérieux que le « petit moi » de l’ego.
Et la pensée laisse alors la place à la perception pure.
Vous le vivez lorsque vous vous ouvrez à la sagesse du corps.
Le corps est un réceptacle, un calice, un graal.
En cela il est précieux et doit être préservé.
C’est un cadeau que nous avons reçu à la naissance pour naviguer, évoluer sur terre.
Un danseur a besoin de son corps pour danser.
L’âme a besoin du corps pour danser sur terre.
Le corps est magique et miraculeux.
Il fonctionne à merveille et l’être humain découvre peu à peu ses prodiges, mais la science oublie de s’en émerveiller.
Elle dissèque, nomme et classe ce qui est une pure œuvre d’art.
Voyez toute la beauté et la perfection du corps, et prenez-en soin.
Il est comme le flacon de cristal qui contient le parfum.
Il est le contenant, pas le contenu. Mais pour la vie sur terre, l’âme a besoin d’un contenant.
Soyez ce contenant, mais bien plus encore. Bien, bien plus…
« Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse », disait Alfred de Musset.
Mais l’ivresse n’est pas un état dissocié, un état décalé.
C’est un peu comme l’ivresse des cimes : une sensation « up-lifting », une sensation d’élévation, d’apesanteur, d’immensité de l’Esprit.
Une connexion avec le grand-tout, qui donne une ouverture d’esprit sans limite.
Ouvrez-vous à plus grand, à plus beau, à plus pur que l’ordinaire du présent, lorsqu’il reste entaché par les douleurs ou les souffrances du passé.
Le présent est pur, sans cesse renouvelé, l’instant est magique.
Vous pouvez le sentir, le ressentir, le pressentir…
Accueillir chaque instant avec gratitude, car il est a nul autre pareil…
Et chaque fois que vous accueillez, sans juger ou interpréter, vous vous emplissez de plus d’espace, de plus de lumière, de joie pure, comme celle d’un enfant.
Accueillir sans réserve, c’est-à-dire sans garder, sans mettre de côté pour plus tard. Sans rancoeur, sans remords.
L’instant passe. Et puis il est passé.
Le temps est éphémère.
La Lumière – ce qui vous illumine de l’intérieur – est éternelle.
« Ce Qui Est » est éternel mais s’exprime de manière changeante, vivante, vibrante.
La vie est ainsi.
Et lorsque vous plongez dans le flot de la vie, vous pouvez vous apaiser, vous ressourcer, vous laisser porter…
C’est reposant.
La vie n’est pas un combat, c’est une danse avec les énergies qui composent le monde, une symbiose, une évolution perpétuelle.
Ce qui disparaît va réapparaître sous une autre forme.
Création, dissolution, recréation.
La grâce, comme la puissance du changement, effraie les âmes peureuses mais enivre, enthousiasme les cœurs ouverts à l’infini.
Contemplez, admirez, rendez grâce, et la vie paraîtra plus belle.
Car dans son essence elle EST beauté et pureté.
S’en souvenir, c’est sortir de l’oubli, de la léthargie, s’éveiller dans le sens que Bouddha donnait à l’éveil.
C’est un miracle qui peut être quotidien pour celui qui voit chaque aube comme une renaissance…
Alors laissons le jour se lever différemment chaque matin, et en même temps avec cette certitude rassurante qu’il renaît chaque matin pour notre plus grand « bon heur », c’est-à-dire notre plus grande chance…